vendredi 23 janvier 2009
























Les petits métiers.

Ah les petits métiers de Paris…

Au fait, pourquoi petits ?

Non d’un chien, quand on a 100 litres de flotte dans le salon, on ose encore parler de petit métier en appelant le plombier d’une voix suppliante ?!?
Et celui qui va vous réparer la chaise de Mémé avec une recette de colle qu’on ne trouve même plus dans les livres.
Et la dame qui vous fait une peinture à l’ancienne à l’œuf tellement belle que vous avez l’impression d’habiter Versailles.
Et l’artisan qui fait des étagères sur mesure dans votre nouvel appartement en écoutant des cantates de Bach à la surprise de tout le monde (ça s’est vu et dit) ;

Les grands métiers, voilà !

Les métiers de compagnons, de gens qui ont du savoir et qui n’ont pas toujours su ou voulu gagner des mille et des cents mais qui ont de l’or dans les mains.

Dans 20 ans, avec les charges, l’âge et la fatigue, faute d’avoir su se développer, regarder au-delà des frontières, passer à Internet, etc… dans 20 ans, ils auront tous fermé.

Et ce sera comme dans déjà 90% des quartiers, la foire aux incapables, aux pauvres gars payés au SMIC, formés la veille à l’arrière du camion.
Des gens à qui vous pourrez confier votre peine sans y croire.

Faudra stocker des cierges et remplir les églises pour viser le bonheur.
Parce qu’alors, une prière ne sera pas de trop…




7 commentaires:

Michael DÜRNHOLZ a dit…

J'adorais les garages et les garagistes. Ca sent bon, un garage.
Il n'y en a plus, de ces petits mécanos, sorciers de la durite et du delco. Ils nous rassuraient, sur toutes les routes de France. Fallait bien pousser un peu ou se faire tirer, mais, au prochain village, on était sûr, quelle que soit l'heure, de trouver Le Messie.
Maintenant, la clé de 14 est remplacée par l'ordinateur, il faut prendre rendez-vous comme chez le dentiste, attendre que la pièce manquante soit livrée à condition que la poste ne soit pas en grêve,
enfin, le bordel quoi!

jeancarmet a dit…

A force de bourrer la mou aux étudiants en dénigrant le travail manuel on se retrouve avec des étudiants en sociologie au chomdu alors qu'ils auraient pu trouver du travail, en créer et se faire des ronds. Seulement il faut faire des efforts et papa-maman ont leur fierté mal placée. J'adorerai que mon fils ou ma fille soit compagnon et sache faire des merveilles de ses mains.
Quant au menuisier amateur de classique, c'est vrai que dans mon appart en travaux le bruit de la perceuse s'accompagne souvent du requiem de Fauré. D'ailleurs mon peintre est également prof de guitare au conservatoire...

Raphael a dit…

Sinon, c'est vrai que c'est pas toujours rassurant un artisan.

Quand t'appelles ta femme, qu'elle te dit qu'il y a un problème de tuyau bouché et qu'elle appelle le plombier de mon affiche...
Il y a de quoi s'inquiéter...

Désolé...

Michael DÜRNHOLZ a dit…

C'est mou sur Paname mes p'tits gars!

Raphael a dit…

Mon Jean,
Je te souhaite un luthier et une ébéniste d'art !

Quant au garagiste de JC, c'est le progrès qui l'a tué. L'electronique n'a que faire du talent de terrain.

Michael DÜRNHOLZ a dit…

Ne soyons pas trop passéistes, même si on aime les nounours au chocolat, les boules au coco, les mistrals gagnants.
Il y a encore à Paris (et pas qu'à Paris), des lieux magiques, des Personnes magiques, des "Pépettes" magiques. Moments d'émotion à partager. Ensemble.
J'espère que ce "A Paname" servira à ça, mon Raphaël. Je suis prêt à t'accompagner dans ce voyage sans fin. Je l'espère...

Michael DÜRNHOLZ a dit…

Jeancarmet,
ça fait longtemps que je te lis et t'écoute. Faut-il te donner la marque de mes pompes et ma pointure pour qu'enfin, un jour, tu t'adresse à moi?
ça me ferait vraiment plaisir...